A pareille période de chaque année, les huit ligues que compte la Fthb, à savoir celles de Tunis, du Cap Bon, du centre, du sud, du sud-ouest ainsi que les ligues nationale, féminine et de beach-handball ont pris l’habitude d’organiser la traditionnelle cérémonie de clôture de la saison.
Une fête au cours de laquelle on honore les principaux lauréats de l’exercice écoulé parmi les clubs, les joueurs, les entraîneurs, les arbitres et les dirigeants de clubs. Bien entendu, ces cérémonies sont à saluer, rien que pour la grande satisfaction morale qu’elles suscitent auprès des lauréats.
Mais là où ça ne va pas, c’est lorsque ces joutes se déroulent en grande pompe et dans le faste total !
L’exemple le plus frappant, le plus frais, nous est venu de la Ligue nationale dont la cérémonie a été tenue récemment dans un hôtel très huppé de la capitale. Le coût de l’opération s’élèverait, apprend-on, à plus de 12 mille dinars dans lesquels sont inclus les frais de location de la salle du somptueux banquet, de l’édition des invitations et des tableaux d’honneur, outre les frais non moins onéreux de la confection des trophées et médailles à distribuer à l’occasion ! Pour certains, sans doute pas au fait de la réalité handballistique du pays, cela n’a rien de particulièrement nouveau ou de bizarre.
Or, le contraire est bon, tout simplement parce que nul n’ignore aujourd’hui l’ampleur de la crise financière dans laquelle végète la fédération.
Et quand on sait que celle-ci est le principal bailleur de fonds des ligues, l’on ne peut que rester pantois et sidéré face à cette incroyable folie dépensière.
D’autres ligues en ont fait de même avec néanmoins moins de luxe et d’abus.
En attendant la réaction du bureau fédéral qui a assurément son mot à dire à ce sujet, nous estimons humblement qu’au lieu de ces manifestations de gaspillage et d’exhibitionnisme tout à fait déplacées, rien ne vaut la réalité du terrain. Celle-là même qui, imprégnée de sagesse et de rigueur, consiste à tenir ces cérémonies dans la simplicité.
C’est-à-dire dans les salles de compétition que les municipalités leur cèdent gratuitement. Le plus important ensuite est d’inviter les représentants des clubs à une réunion consacrée aussi bien à l’évaluation de la saison écoulée qu’aux recommandations à entériner par tous les présents, en prévision de l’exercice suivant.
«Au lieu de cadeaux et de réceptions en fanfare, nous ne privilégions, ni plus ni moins, que la prise de décisions concrètes et salutaires au profit de nos associations sportives qui continuent de souffrir de tant de misères, telles que la formule du championnat, les charges suffocantes des déplacements, les injustices arbitrales et les failles juridiques», nous confie le président d’un club qui promet un tabac lors de la prochaine assemblée générale de la fédération.
Mohsen ZRIBI